LES FORCES D'ATTRACTION

Exposition du 22 novembre au 14 décembre
Avec Natacha Ivanova, Liza Katrich, Hélène Picard, Paula Anke

Vernissage le vendredi 21 novembre à partir de 17H

Avez-vous déjà songé à la force de Cendrillon pour contrer les tortures de sa marâtre et s’ingénier à être une héroïne plutôt qu’une souillon,
à la puissance d’Alice qui fait entièrement confiance à son instinct pour évoluer dans un pays aussi désaxé,
à l’énergie comme un fil tendu de Shéhérazade pour réinventer son salut jusqu’à la nuit suivante?

Cette force, féminine, est aussi intense qu’elle est invisible. On ne la voit pas, on ne la connaît pas, elle n’a pas l’air d’être là. Elle fait sursauter quand on la surprend.
Elle n’est pas musclée, elle n’impressionne pas par sa carrure, elle ne s’apprend pas au gymnase. Mais elle est solide comme les os, et enfouie comme eux.
Elle ne revendique pas sa présence, elle porte parfois un masque. Elle sourd du dessous de la peau, et comme l’eau elle est endurante, tenace et continue.
Son terrain d’entrainement est l’intuition, le flair, l’instinct, l’émotion. Elle a la puissance aimantée de la gravitation, et telle la force d’attraction,
elle entraine dans son mouvement tout ce qui l’entoure.

Quatre femmes se réunissent pour exposer cette énergie féminine, lui donner un corps, l’explorer dans ses manifestations quotidiennes, rituelles et magiques.
A travers un parcours immersif nous entrons dans l’espace du laboratoire, dans la caverne industrielle qui abrite les gestes, les contes, les parures, les mystères qui nourrissent cette force.
A mesure que l’on s’enfonce dans l’espace des Salaisons, la force se développe, se répand, cela tire, cela secoue, on manque de tomber, on est atteint.
L’exposition est le manifeste de cette force et elle invite le spectateur à s’en emparer.

Natacha Ivanova, qui a commissionné cette exposition, peint des univers féeriques et inquiétants. Ici, c’est au travers d’une série d’objets-coiffes précieux et sauvages
qu’elle dévoile les différents masques de cette énergie qui n’hésite pas à convoquer l’animal, la séduction, la magie ou la mort.

Liza Katrich présente une série de portraits et d’autoportraits photographiques, d’après le conte de Hans Christian Andersen « les cygnes sauvages »
qui aborde la question du sacrifice et de la renonciation ; elle tente d’y fixer le passage de l’état « normal » à un état de transe, provoqué par l’endurance de l’héroïne.

Hélène Picard promène le spectateur dans des espaces poétiques combinant peintures et costumes. La force, ce sont les robes qui la détiennent ici. Peintes ou confectionnées,
leurs matières, leurs épaules volumineuses, leurs couleurs tranchantes s’imposent, revendiquent leur puissance. On sent leur souffle sur notre cou.

Paula Anke dont le travail s’articule entre installation, vidéo, peinture et assemblage, concentre cette énergie et la fait entrer dans de minutieux objets collecteurs de mémoire
ou « objets de transfert », sorte de trousse de survie pour continuer. Ses poupées « les amazones » aux allures d’amulettes, sont les guides de cette course de fond.

Dossier de presse téléchargeable ici.

     
Les salaisons
25, avenue du Président Wilson 93230 Romainville
M° Mairie des Lilas - Infos www.salaisons.org - Entrée Libre
Direction Laurent Quénéhen - laurentquenehen@yahoo.fr - 06 65 06 88 87