LES SALAISONS NOMADES PRESENTENT

INDULGENCE
Avec Corine Borgnet, Marjorie Brunet, Aurélie Dubois, Michel Lemoine, Armand Lestard, Adel Tincelin, Dominique Weill

Du 1er au 15 octobre 2016
Tous les jours de 16h à 19h, sauf les 3 et 4 octobre
Finissage le 15 octobre à partir de 18h

La Galerie de la Voute, 42 rue de la Voûte, Paris 12

  


L’exposition INDULGENCE regroupe des artistes qui opèrent dans des univers différents, ils se connaissent peu, voire pas du tout, d’où l’importance de les réunir.
L’indulgence est une fondation de la compréhension humaine, c’est une empathie vitale où l’on s’extrait de ce qu’on est pour se mettre à la place de l’autre.
C’est créer pour ceux qui ne créent pas, vivre pour ceux qui sont morts. C’est exercer des allées-venues entre ce qui nous fonde et ce que l’on pourrait vivre si l’on était né un peu plus loin.

Corine Borgnet invente de multiples chemins qui apparaissent comme des rêves matérialisés. Ici une boule d’aristocratie bleue mise au piquet ; plaquée au mur, elle continue à vaquer à ses superficielles occupations.

Marjorie Brunet travaille avec ce qui est, les espaces existants, les murs et leurs ouvertures. En l’occurrence pour la Galerie de la Voûte, c’est une meurtrière aveugle, la fente qui permettait de viser loin a été voilée.

Aurélie Dubois amène l’équivoque, la perte de repères, l’ambivalence, le doute ; tout ce qui est constitutionnel de l’ouverture sur le monde et du souvenir de la puissance des origines.

Michel Lemoine n’a pas appris à dessiner, ni même à écrire. Il a commencé sur le tard, seul dans sa cellule. Agé de 85 ans et toujours en détention, il dessine ses rêves colorés et ses souvenirs d’enfance.
Pas d’indulgence de l’administration pénitentiaire pour ses vieillards.

Armand Lestard est un artiste rock alternatif, indépendant et anarchiste, de ceux qui font du bruit. Sa pièce présentée à la Voûte, AB, tente d'atteindre SOLUTION, mais en vain…
une roue essaie d’escalader une montagne, ralentie, s’arrête quelques secondes et redescend la rampe illico : Sisyphe patine.

Adel Tincelin se souvient d'une prise de vue et s'autorise à la rejouer, à accueillir simultanément qui iel a été et qui iel est. Se rappelant au passage les robes qui ont compté
et se laissant la possibilité qu'à nouveau un jour les robes, etc.

Dominique Weill dessine des villes aux passerelles et paysages infinis qui se déplient comme des partitions musicales.
Ce sont des séries de bâtiments qui se tiennent les uns aux autres pour ne pas s’effondrer, personnifiés dans une fragilité grave.

Commissaire Laurent Quénéhen
Contact 06 65 06 88 87