TROPISMES - Du 5 au 28 mars 2010
Avec Sandrine Elberg, Eugénie Goldschméding, Valérie Mréjen, Eric Valette

Tropismes est un livre de Nathalie Sarraute publié en 1939.
Un tropisme est le mouvement d'un organisme qui s'oriente par rapport à un agent extérieur.

Eric Valette filme la rue : les allées venus des passants, les abris bus, les cimetières, mais ce qui est proposé à la diffusion est modifié, chorégraphié par le montage, la musique.

Eugénie Goldschmeding semble évoquer les forces intérieures, ce qui transparaît de la vie psychique dans la perception du réel. La sensation physique, quasi abdominale, est rendu perceptible par les nombreuses trajectoires vives et colorées.
C’est un fonctionnement en réseau, une approche sensitive de la peinture d’une très grande précision.

Sandrine Elberg réalise des photographies de femmes ou d’elle même dans leur environnement tout en mettant en valeur le sujet.
Il y a une fracture entre l’espace qui les entoure et leurs aspirations, comme une volonté de fuite de la réalité qui émane de ses photographies.

Le travail de Valérie Mréjen est sans doute au plus beau lorsqu’il désigne que derrière le langage, il n’y a rien, pas d’être, pas de présence, mais du vide, de l’absence, de l’impossibilité à occuper le monde.
Une coquille creuse. Un défaut d’être. Un manque d’incarnation. […] D’une manière un peu provocante on pourrait dire que Valérie Mréjen n’a rien à dire. Et rien, c’est nous ». Stéphane Bouquet